Les ailes
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Ce qui fait souvent l'attrait d'un moulin à vent , pour les petits comme pour les grands, ce sont ces ailes en mouvement. Car dans les paysages ruraux , elles rompaient la monotonie de l'immobile. Certes, une tour isolée sur une colline, à flanc de coteaux, dans les plaines immenses du plat pays flatte le décor de nos campagnes, mais cette machinerie en fonctionnement détourne notre regard et nous incite à mettre notre nez de plus près. Il faut ensuite rentrer dans son intimité pour en savoir plus sur les rouages de cette mécanique. Le moulin
puise donc sa force dans le zéphyr. Il y déploie et plonge ses ramures dans
cet élément invisible mais puissant.
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Système
à vergues enroulées. |
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![]() Ailes repliées |
![]() Ailes pour vent fort |
![]() Ailes dépliées au maximum pour vent faible |
Les Ailes à
barreaux Les barreaux permettent de maintenir la toile à plat. Il y a une ou deux toiles par aile. Vue de face, la toile peut passer alternativement devant puis derrière chaque barreau ou bien être totalement devant. Les cotrets ou coterets permettent de rigidifier l'aile dans les pays de grands vents ou sur les grandes volées comme sur les moulins de Beauce ou dans le nord et en Belgique . On trouve plutôt les ailes en arêtes de poisson (sans cotrets) en Bretagne et en Vendée. Quelques exemples sont aussi présents en aquitaine. L'implantation des barreaux peut être symétrique, le type le plus répandu, ou alternée (moulin de Cleden Cap Sizun). En temps normal, lorsque le moulin est à l'arrêt, les toiles sont simplement tirebouchonnées afin qu'elles ne portent plus au vent. Ces barreaux servent d'échelle lorsque le meunier doit changer de toiles et donc monter les décrocher au niveau de l'arbre de couche. Les vergues en bois peuvent être d'une
seule pièce, reliée directement à l'arbre, ou bien fixées à l'aide de
frettes à un moignon solidaire de l'arbre. Cette dernière solution
permet d'obtenir de plus grandes envergures et de changer plus facilement une partie endommagée par une
tempête ou un orage. La partie terminale s'appelle le scion, comme sur
une canne à pêche. Le scion, peut être soit dans le prolongement du
moignon, soit accolé à celui ci. Dans tous les cas, des frètes
solidifient l'assemblage.
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![]() Moulin de Cugarel - Ailes à toiles multiples |
![]() Type d'aile rencontré en Lauragais |
Les ailes Decker sont des ailes dont les vergues sont carénées à l'aide
d'une feuille de métal (un tiers
avant) pour lui donner un profil porteur. L'extrados arrière pouvant
être toilé ou non. Un exemple d'aile Decker est le moulin de la Marquise à Moulbaix (Belgique) |
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Système
Berton Dernière innovation avant la chute de ces géants, le système Berton permet de faire varier la portance des ailes aux vents sans risquer sa vie. Les toiles sont remplacées par des planchettes articulées autour d'un mécanisme commandé depuis l'intérieur du moulin. Le meunier n'a plu à entoiler ou désentoiler chaque aile, depuis l'extérieur de son moulin. Pour chaque aile, il fallait faire tourner la voilure d'un quart de tour , serrer le frein, sortir pour effectuer l'opération. Avec ce nouveau système, les 4 ailes sont ajustées en une seule opération. Un axe métallique sort de l'arbre à son extrémité et entraîne une couronne dentée. Celle ci fait pivoter des bras sur les vergues, les vérons, via un ensemble de biellettes. Les planchettes sont solidaires de ces bras par un ensemble d'épingles libre en rotation sur les vérons. Lorsque les vérons sont parallèles aux vergues, les planchettes sont les une sur les autres et n'offrent aucune portance au vent. Lorsque les vérons sont perpendiculaires aux vergues, les planchettes sont déployées les unes à côtés des autres et forment l'aile comme un entoilage. |
![]() système de biellettes pour la commande d'ouverture et de fermeture. |
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![]() Le différentiel dans le système BERTON |
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Moulin5.htm
version 2.8 du 02-2012
Le Lez'Art (1999-2012)